Site nordique expérimental CORUS (SNEEC) et le banc d’essai
L’acquisition récente par le TechnoCentre éolien de deux éoliennes MM92 d’une puissance de 2,05 MW du turbinier allemand REpower et d’équipements scientifiques qui serviront notamment à aménager un banc d’essai pour le couplage éolien-diesel et un micro-réseau a nécessité des investissements de 20,5 M$ de DEC et du MDEIE. Le TCE dispose maintenant en région d’infrastructures majeures de R&D qui élargiront sa gamme de services offerts à l’industrie éolienne. Ainsi, les entreprises pourront recourir aux expertises du TCE notamment pour mieux connaître et comprendre l’impact du climat nordique sur les éoliennes et ses composantes, pour développer et tester leurs produits ainsi que pour augmenter la performance et la production des parcs éoliens. Ce parc éolien pourra également être utilisé comme vitrine technologique pour ces entreprises. Ce projet est le résultat d’un partenariat d’affaires et de recherche entre le fabricant de turbines REpower et le TechnoCentre éolien. Ainsi, REpower pourra mettre à l’épreuve dans des conditions rigoureuses la version « Cold Climate » (CCV) de son modèle d’éolienne MM92 qui sera implanté dans le cadre de l’appel d’offres de 2000 MW d’énergie éolienne d’Hydro-Québec.
De plus, la communauté scientifique universitaire et collégiale pourra développer des projets de recherche pratiques et ponctuels sur des composantes de ces éoliennes, avoir un accès aux résultats des travaux et enrichir leurs programmes de formation. L’implantation de ces éoliennes en milieu nordique vient positionner le Québec et la région de la Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine comme un leader sur la scène nationale et mondiale.
Puisque l’implantation de parcs éoliens en milieu nordique implique souvent le fonctionnement du réseau en mode autonome, le banc d’essai sera très utile pour développer des projets éoliens en régions isolées.
Centre québécois de formation en éolien
En mars dernier, le MELS et le gouvernement fédéral ont annoncé des investissements gouvernementaux de 3 840 533 $ pour la mise en place d’un Centre québécois de formation dans le domaine de la maintenance d’éoliennes au Cégep de la Gaspésie et des Îles. Cette aide financière permettra d’acquérir l’équipement nécessaire pour donner les activités de formation. Le Cégep disposera notamment d’éoliennes et d’autres équipements pour en effectuer la maintenance. Dans le parc industriel du port de Gaspé s’élèvera une tour d’entraînement de 32 mètres surmontée d’une plate-forme. Les étudiants pourront y exercer leurs manœuvres de travail en hauteur, leurs descentes et des évacuations. Cette annonce comprenait également une subvention destinée à répondre aux besoins en infrastructures liés au projet. Ce nouveau bâtiment sera un immense atelier de formation, qui abritera de l’équipement de grandes dimensions comme des turbines et des nacelles. Le bâtiment abritera également divers partenaires de l’éolien ce qui permettra certainement une plus grande synergie. Enfin ces aides financeront un budget de fonctionnement de 2 millions de dollars qui sera versé au Cégep sur une période de cinq ans pour mettre en place la structure de ce programme. Le projet du Cégep de la Gaspésie et des Îles est unique au Québec. Il est d’ailleurs le seul établissement au Québec à offrir la formation liée à la maintenance d’éoliennes. Jumelé aux deux éoliennes REpower de Rivière-au-Renard la Gaspésie devient un centre de formation de calibre mondial.
Mission au Wind Power 2010
Avec une augmentation moyenne de 30 % par année, l’énergie éolienne est en forte croissance. Les États-Unis affichent la plus forte progression. La croissance du marché et le développement de l’industrie éolienne présentent de nouvelles perspectives qui s’ouvrent sur des opportunités d’affaires très intéressantes. En effet, l’énergie et les défis reliés aux changements climatiques sont au cœur de la stratégie de diversification économique de nos voisins du Sud. L’exposition annuelle « WINDPOWER » organisée par l’Association américaine de l’énergie éolienne (AWEA) est maintenant le plus important rendez-vous du secteur éolien au monde. En effet, plus de 23 000 participants et près de 1300 exposants y sont attendus. L’édition 2010 aura lieu du 23 au 26 mai 2010 à Dallas, Texas. Cet événement est une occasion unique de rencontrer les leaders industriels ainsi que les grands décideurs nationaux et internationaux pour faire connaître les produits et services gaspésiens en matière d’énergie éolienne et prospecter de nouveaux contrats. Pour les entreprises gaspésiennes au sein de la filière éolienne, l’exportation représente une des clés de la longévité. L’objectif de ce projet est de stimuler les entreprises du créneau transformation des métaux et nouveaux matériaux associés à développer davantage le marché éolien et de permettre aux entreprises gaspésiennes de consolider leur position et de développer de nouveaux marchés. Le contexte économique ne facilitant pas le positionnement des entreprises sur le marché éolien, la contribution du Fonds de créneau servira de levier pouvant assurer la continuité de leurs démarches jusqu’à la reprise de l’économie. C’est pourquoi les deux créneaux s’associent afin d’appuyer financièrement la participation aux entreprises à cet événement incontournable de l’éolien, en plus d’offrir plusieurs services d’encadrement à l’exportation dans le cadre d’une mission québécoise organisée en collaboration avec le TCE, le MDEIE et le MAECI. Du matchmaking, de la formation sur le marché Sud-Central des É-U, du coaching sur « l’elevator pitch », de la visibilité des entreprises sont parmi les services offerts.
Étude main d’œuvre
Dans un contexte de rareté de la main d’œuvre, combiné au développement rapide de l’industrie éolienne dans la région de la Gaspésie-et-des-Iles, la disponibilité de la main d’œuvre qualifiée est devenue un enjeu important pour la compétitivité des entreprises du secteur éolien du territoire. De façon proactive, l’objectif du projet est de consulter l’ensemble de l’industrie éolienne sur le territoire de la Gaspésie touristique pour dresser un portrait de ses besoins actuels et au cours des cinq prochaines années. Par la suite, un plan d’action est établi afin de suggérer des initiatives en fonction des programmes de formation déjà existants, de ceux qui seront à créer et des formations en entreprises à développer. La Table RH (version élargie du sous-comité main d’œuvre qui intégrera les établissements d’enseignement) sera chargée de mettre en œuvre ce plan d’action. Une veille sera aussi prévue de façon à mettre la démarche à jour. Une firme a été sélectionnée pour réaliser ce diagnostic et ce plan d’action, il s’agit de Jérôme Landry consultant spécialiste du domaine.